/ 23 March 2021

Mécanisme Africain d’évaluation par les Pairs

French Maloka
Professeur Eddy Maloka, Directeur Général du Secrétariat Continental, MAEP, dit que nos théories changent seulement lorsqu'il y a des cataclysmes dans le monde. (Photo: UCT News)

L’intervention de l’Afrique face au COVID 19

Je travaille depuis trente ans sur les problèmes de l’Afrique, dans plusieurs domaines, en tant que  chercheur et universitaire dans la sphère d’élaboration des politiques, et acteur dans les affaires  étrangères. Cependant, je n’ai pas vu arriver le phénomène de la COVID 19. La raison étant que nos théories et nos paradigmes, au sujet du monde externe, nous font croire  que le monde existe indépendamment de nous. 

Nous faisons partie de cette réalité en tant que forme de vie biologique et nous pouvons  seulement faire l’expérience de la réalité externe avec nos sens.

Avec ces sens, nous construisons un ensemble de connaissances. Dans certains cas cet  ensemble se présente comme une science. 

Nous vivons dans une aire de doute et de probabilités parce que nous n’avons pas une vision  globale de la réalité qui existe en dehors de nos sens physiques.

Ces théories se manifestent dans les outils que nous avons développés pour appréhender cette  réalité et appréhender notre futur, qui existe aussi dans l’aire de l’inconnu.  Microscopes, télescopes, formules et théories font partie des outils à notre disposition afin  d’appréhender la réalité externe. 

Pour nous, qui travaillons pour des organismes tels que the l’Union Africaine (UA), nous avons  des outils prévisionnels et analytiques dont nous nous servons pour générer des données sur le  monde physique. 

Nous analysons ses données et nous faisons des projections sur le futur. Le problème avec les  théories c’est que parallèlement à leur capacité à habiliter nos sens à interagir avec la réalité  externe, elles créent aussi un point mort. 

Les théories sont comme un véhicule bien construit. On s’assoit, on le conduit sur l’autoroute  mais il y a aussi des points morts. 

La structure du véhicule et la position assise peuvent empêcher de voir les choses et même les  obstacles. 

Donc, pour éviter un accident, nous tournons la tête à droite et à gauche, pour vérifier les points  morts. Mais dans la vie, nous ne vérifions pas toujours. Nous considérons nos théories comme  acquises et évidentes. A cause des points morts, nous ratons beaucoup de choses, dont des  choses qui posent un danger potentiel et même existentiel. 

Nos théories ne sont pas inamovibles. Certaines sont prouvées scientifiquement, d’autres sont le  produit de notre culture et socialisation, et d’autres sont dérivées de nos croyances religieuses.  Ces théories peuvent changer avec le temps. 

Dans beaucoup de cas, nos théories changent à cause de cataclysme naturelle (famines,  inondations) ou des guerres. 

La fin de la guerre froide au début des années 90, était un de ces changements, qui a conduit à la  dissolution de l’Union Soviétique mais aussi à la création de nouveaux états en Europe de l’Est.  L’indépendance de l’Afrique du Sud est aussi un résultat de ce moment historique.  Avec la COVID 19, nous sommes à un nouveau tournant historique et le Mécanisme Africain  d’Evaluation par les Pairs (MAEP) sera impacté particulièrement dans sa méthode et ses outils.  La pandémie de la COVID 19 a déclenché la première récession depuis vingt cinq ans avec un  effet dévastateur sur les vies et les moyens de subsistance. 

Beaucoup de pays africains n’ont toujours pas reçu le vaccin. Le système de distribution a  exposé des faiblesses parmi les gouvernances et les systèmes sociaux et met à l’épreuve les  capacités de nos pays. 

L’économie moyenne des pays africains a baissé de 2,5% en 2020. La perte d’emploi, la  fermeture d’entreprise et le manque d’accès aux ressources ont mis en lumière les inégalités  sous-jacentes. 

Le nombre d’individus vivant dans la pauvreté en Afrique est prévu d’augmenter de 29 millions en  2021 d’après la Commission Economic des Nations Unies pour L’Afrique.  Ces défis sont au-delà de la capacité de tout gouvernement et de toute partie prenante à  résoudre tous seuls. Un mouvement émergent de têtes de gouvernement à travers l’Afrique,  illustre une alternative plus viable pour l’avenir. 

Dans les années à suivre, les historiens vont débattre de l’impact de la COVID-19. Si celui-ci a  était amplifié par la négligence de la part des gouvernements, à travers le monde, qui ont pris

pour acquis que l’humanité avait triomphé des maladies infectieuses grâce aux avancées de la  science. Une épidémie ne devient pas naturellement une pandémie. Cela arrive quand les  personnes, porteuses de la maladie, ne peuvent y faire face. 

Les certitudes sur l’éradication des maladies infectieuses n’étaient pas infondées. Grâce aux  microscopes, les maladies ne sont plus invisibles. Le vaccin et la technologie dans le traitement  médical apportent une forte efficacité.

Dans son article “How pandemics shape social evolution” publié dans l’édition Journal Nature en  octobre 2019, Laura Spinney fait référence à “ une attitude prévalante dangereusement  complaisante à la fin des années 1960”. Par lequel “ les autorités internationales de la santé  publique (OMS) prédisaient que les organismes pathogènes, notamment le parasite de la malaria,  seraient éliminer à la fin du vingtième siècle”. 

Christian McMillen a observé dans son oeuvre “Pandemics: A very short introduction” 2016: “la  pandémie de la grippe espagnole en 1918 était un épisode imprévisible. Contrairement à la  malaria et la tuberculose, des pandémies constantes, la grippe espagnole va et vient comme la  variole et la peste, mais celles-ci ne sont plus des menaces globales, la grippe espagnole, si.  Quand H5N1 apparait chez les humains en 1997, et le nouveau variant H1N1 en 2009, à ce  moment-là le monde était ramené à la possibilité d’une autre année comme 1918. Ce n’est pas  encore arrivé.”

Motivé par le devoir de contribué à la réaction de l’Afrique face à cette pandémie, la MAEP pense  qu’il serait important d’établir comment les Etats membres se préparent à combattre la  transmission du virus, et de prendre en main l’impact sur les économies et les peuples.  La MAEP a établi un rapport qui retrace les efforts des différentes institutions et donnent des  recommandations à adopter pour empêcher la transmission et assurer la protection des droits  humains. 

Cette étude cherche à fournir un ensemble d’informations sur la COVID 19 et les différentes  réactions de gouvernances, mesures et stratégies adoptées par les Etats membres.  De plus, l’étude met en évidence les réponses aux enjeux politiques à la crise et permet le  partage des informations. 

Cette étude implique une approche scientifique et une consolidation des tendances avec pour but  de mettre en évidence les réponses multisectorielles dans tout le continent.  La principale méthodologie était la collection de données par les structures nationales du MAEP  afin d’étudier le contexte et les réponses à la pandémie dans tous les Etats Africains du continent.  L’étude met en évidence que l’épidémie de la COVID 19 à obligé les gouvernements et les  agences multilatérales à travers le monde a réfléchir sur la nature et l’efficacité des institutions  publiques.

L’étude conclue avec des recommandations de considération de l’Union Africaine, les Etats  membres et la MAEP. — Professeur Eddy Maloka, Directeur Général du Secrétariat Continental, MAEP

Le rapport du MAEP illustre un effort collectif de combattre la propagation de la COVID 19

Professeure Fatima Zohra-Karadja, présidente du panel du Groupe de personnalités du MAEP

L’humanité fait face à une crise sanitaire sans précédent qui a emporté des millions de personnes  à travers le monde et a des répercussions dans tous les secteurs socio-économiques. Cette crise  a transformé nos comportements et nos habitudes de tous les jours.

A l’origine de cette crise, la  COVID 19, originaire de Chine et a fait que se propager exponentiellement à travers le monde.  Même aujourd’hui, la COVID 19 continu ses ravages; les spécialistes en épidémie et ceux de la  santé publique estiment la fin de la crise sanitaire dans plusieurs années encore. 

La nature des mesures prises face à la COVID 19 et les méthodes pour faire respecter ces  mesures a soulevé de nombreux problèmes de gouvernance et de droits humains. La préoccupation majeure est que nous sommes confrontés à voir la transformation de la pandémie  en une urgence des droits de l’Homme. 

Ce n’est pas seulement un défi sanitaire, mais constitue, pour nous, essentiellement, une  question urgente des droits de l’Homme. La mortalité et la morbidité que représente la maladie  sont une vraie menace. 

La COVID 19 pose aussi un problème aux droits de l’Homme. Elle menace le droit à la santé et le  droit à la vie, nos droits les plus fondamentaux. C’est pour cette raison que la commission  Africaine a publié la première déclaration du système des droits de l’Homme de l’UA, le 28 février  2020. Cette déclaration souligne la nécessité légale dans le cadre de l’article 1 de la Charte  Africaine des droits de l’homme et des peuples d’activement prendre des mesures pour la  protection de la santé et de la vie des individus menacé par la COVID 19. 

Chaque région et chaque pays dans le monde s’organisent pour freiner la propagation du virus et  de réduire les impacts socio-économiques en prenant des séries de mesures. En Afrique, les  institutions spécialisées et les organismes de l’Union Africaine ainsi que les Communautés  Economiques se mettent en relation avec les gouvernements des Etats membres pour vaincre  cette pandémie et pour atténuer les effets négatifs sur les populations. 

A cet égard, le MAEP travaille ensemble avec la Commission de l’Union Africaine et le centre de  contrôle et de prévention de maladie pour proposer des solutions aux états membres, afin  d’élaborer une solution efficace à cette pandémie. 

Le MAEP, un organisme d’auto-évaluation de la gouvernance en Afrique qui doit aussi faire une  introspection à la lumière de cette situation inédite pour adapter et améliorer ses outils et ses  approches méthodologiques afin d’être préparer et de proposer des solutions possibles aux Etats  membres en matière de résilience aux désastres de ce type. 

L’étude préliminaire sur l’intervention des Etats membre de l’UA à la COVID 19 est la contribution  du MAEP à l’effort collectif pour faire face à la propagation du virus et pour réduire les  répercussions en Afrique. 

Les libertés civiles des citoyens africains sont menacées par la pandémie de la COVID 19 et les confinements, ce qui peut avoir de graves répercussions sur les droits de l’Homme (Photo: Luca Sola/AFP)

L’étude donne une vue globale de la situation sanitaire dans les états membres de l’UA, en  particulier en termes de fatalité, morbidité, et mortalité du fait du coronavirus ainsi que les  différentes mesures et stratégies mises en place par les Etats membres pour réduire les effets de cette pandémie. 

Après une analyse scientifique basée sur la réalité des faits rapportés par les Communautés  Economiques et les différents pays, l’étude propose des recommandations sur les enjeux de  gouvernance que les Etats membres doivent mettre en place individuellement et collectivement,  pour réaliser ces buts: freiner la propagation du virus, atténuer les répercussions et préparer une  riposte en cas de désastres similaires dans le futur. 

La raison de cette étude préliminaire est d’apporter de la matière au débat sur la gouvernance du  COVID 19 sur le continent. Cette étude n’est pas la dernière sur la question d’une gouvernance  efficace en réponse à la pandémie. L’étude met en évidence les preuves de gouvernance aux  Etats membres et facilite le partage de la méthode analysée par les gouvernances face à la  COVID 19. 

En outre, le rapport fournit une base pour l’affirmation selon laquelle une intervention de  gouvernance efficace améliorerait l’efficacité des efforts dans les domaines de la santé publique,  biomédicale, économique et sociale.

Ce rapport sera également inclus dans tous les produits de connaissance développés par les  organes de l’UA et les gouvernements des Etats membres sur ce sujet afin d’orienter la prise de  décisions pour la solution et d’orienter les réformes de gouvernance en Afrique. Le rapport  s’adresse aux organes, aux Communautés Economiques Régionales et aux gouvernements des  Etats membres. 

Quant aux Etats membres, le rapport recommande, parmi d’autres, que les gouvernements  établissent des mécanismes législatifs et nationaux pour la gestion des désastres. Les  gouvernements devraient décentralisés les responsabilités et les compétences pour la gestion de  désastre, tout en mettant en place des mesures de restriction dans un cadre qui respecte la règle  de loi et les droits de l’Homme. 

Deuxièmement, le rapport s’adresse au grand public, en particulier les chercheurs et les  universitaires et tous ceux qui sont intéressés par la gouvernance en générale.  Alors que des questions de gouvernance pertinentes sont soulevées concernant l’équilibre entre  les libertés individuelles et les préoccupations de santé et de sécurité publiques par rapport à la  COVID, le monde, y compris l’Europe et l’Amérique du Nord continue de ressentir l’impact des  déclins économiques et sociaux constants en raison de leur politique de confinement qui limite le  mouvement des populations, restreint la circulation des marchandises et réduit l’accès à tout un spectre de services.

Les implications concernant les libertés économiques, civiles, politiques et  sociales sont évidentes. Ces libertés sont maintenant restreintes et limitées alors que les pays  suivent les objectifs de santé et de sécurité publics nécessaires pour enrayer la pandémie. Le défi pour la gouvernance pendant l’épidémie reste à établir la forme et la durée de cette  réglementation sans considérable retour en arrière sur les gains de développement, moyen de  subsistance, et violation des droits de l’Homme. Aujourd’hui, aucune référence quantitative n’a  été établi par les institutions multilatérales, ni en terme de santé publique d’épidémiologie ni en  terme économique nationale, pour guider les pays dans la mise en place de ces mesures.  L’application des réglementations reste expérimental et les ramifications politiques pour l’Afrique  peuvent être grave si la proportion de population en faveur du confinement diminue à cause des  aspects contraignantes de ces réglementations.

Finalement je souhaite remercier, tous ceux qui ont participé à l’exécution de ce rapport, en  commençant par le directeur général du MAEP secrétariat, le Professeur Eddy Maloka, qui s’est  fortement appliqué à la supervision de la production technique de ce rapport, malgré les  difficultés évidentes du confinement en Afrique du Sud. 

Mes remerciements s’adressent aussi à mes chères camarades du Groupe de personnalités  Eminentes du MAEP, qui ont participé a l’amélioration de ce rapport.

En conclusion, je souhaite remercier les partisans du groupe sélectionnés des pays membres du  MAEP, et leur soutien dans la rédaction de ce rapport. 

J’invite les états membres à s’approprier ces recommandations contenues dans ce rapport et à  les mettre en oeuvre efficacement. — Professeure Fatima Zohra-Karadja, présidente du Groupe de personnalités du MAEP Les libertés individuelles des citoyens africains sont à risque pendant la pandémie de la COVID 19  et des confinements et peuvent avoir de grave répercussions sur les Droits de l’Hommes

MAEP lance le projet africain de gouvernance face à la COVID 19

Le 8 juin 2020, le MAEP a organisé un lancement virtuel de son rapport préliminaire sur  l’intervention de gouvernance africaine à la COVID 19 en présence de diverses parties prenantes,  dont le directeur général du MAEP, Eddy Maloka. Ce lancement intervient peu de temps après  que plusieurs Etats membres de l’Union Africaine se soient confinés, introduisant de sévères  restrictions contre la COVID 19, des interdictions de voyage et des mesures de quarantaine dans  une tentative désespérée de freiner la propagation de la pandémie et de minimiser les contacts  physiques. 

Ce rapport préliminaire présente les résultats de l’étude examinant les actions de gouvernance en  Afrique face au coronavirus. Il présente un résumé des mesures immédiates, des règlementations  à long et à moyen terme en réponse à la COVID 19, devenu une pandémie le 11 Mars 2020.  Le but de cet étude, qui retrace les efforts de l’Union Africaine (UA) dirigé par le Président de  l’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa et des agences variées de l’Union, était de mettre au centre, la  gouvernance, dans le combat contre la pandémie en Afrique.

D’après le Centre de contrôle et de préventions de maladies, l’ampleur de la pandémie en Afrique  constitue une préoccupation pressante. 

Le rapport préliminaire met en évidence les politiques louables qui ont été adoptés pendant cette  période et présente des directives pour l’UA et les Etats membres dans les sphères biomédicales,  de la santé publique, économique et de gouvernance. 

Ces directives recommandaient la ratification de la “African Risk Capacity Treaty” (ARC Treaty)  ainsi que l’évaluation des capacités scientifiques, technologiques et institutionnelles des Etats  membres, y compris leurs capacités de recherche et de développement de vaccins, afin de  renforcer leurs efforts à se préparer à gérer les catastrophes. 

Les directives de l’UA font appels aux pays d’assurer que leur mesures de confinement protègent  les droits de l’Hommes, parmi d’autres. 

Lors de son discours d’ouverture, le ministre Sud-Africain de la fonction publique et de  l’administration, Senzo Mchunu, a souligné la sagesse collective et de la collaboration pour  vaincre la pandémie. 

Ensembles, Mchunu et Maloka annoncent que le rapport était une indication de ce qui peut être  réalisé en travaillant ensemble en tant qu’Etat Africain, sans nier la souveraineté nationale mais  plutôt en se regroupant pour résoudre une crise qui avait englouti tout le continent.  “Le MAEP est un mécanisme envisagé à promouvoir une bonne gouvernance et un  développement socio-économique a travers l’adoption de réglementations, de standards et de  bonnes pratiques, qui mèneront à une stabilité politique, une croissance économique et un  développement durable pour le continent Africain. Le MAEP utilise un processus de vérification  holistique qui distingue le mécanisme d’autres institutions à travers un dialogue inclusif,  indépendant et objectif, l’apprentissage par les pairs et la surveillance à la conformité.” Le ministre de la Cooperation Internationale, Dr Napeli Pandor, a également assisté au lancement  virtuel et a félicité la capacité de l’UA qui continuer à travailler à travers cette période difficile, ainsi  que l’institution de “ the African COVID 19 Response Fund” qui a déjà reçu $26-millions en  promesses, et le “Africa CDC” qui a également soulevé $35-millions en promesses.  “Ceci est reconnaissable étant donné que neuf pays Africains ont vu leurs notations de credit  abaissées au statut de pacotilles depuis l’éclatement de la pandémie en Afrique.” A déclaré  Pandor. 

Elle a ajouté que la pandémie avait relevé les inégalités en matière de soins de santé et a mis en  évidence les lacunes de la recherche et de l’innovation. 

Lors de son discours d’ouverture, le point focal du MAEP au Chad, Khayar Oumar Deffalah, a  averti que la COVID 19 avait presque éclipsé d’autres pandémies avec lesquelles se battent les  pays Africains, et par conséquent ils ne reçoivent peu ou pas d’attention dans les médias.  Il a demandé que le rapport final comprenne des stratégies contre le paludisme, l’Ebola et  d’autres maladies car leurs effets sont également dévastateurs sur le continent Africain, en  particulier envers les enfants. 

Le premier cas de COVID 19 en Afrique a été signalé en Egypte le 14 février 2020. Au 16 mai  2020, 54 pays sur le continent Africain avaient signalé plus de 81 613 cas et environ 2 707 décès  dus à ce virus. 

Bien que les pays Africains disposent de ressources pour payer les réactifs, ils sont incapables de  les acheter en raison des restrictions sur les exportations de matériel médical dans la plupart des  pays. 

L’épidémiologie de l’épidémie en Afrique présentée ci-dessous peut donc offrir une indication  rudimentaire de la situation réelle. 

Du point de vue de l’intervention de la gouvernance, un tel défi nécessite des interventions  multilatérales dans la médiation et la direction de la coopération internationale en temps de crise.  La coopération en Afrique commence à se produire, et le CDC a un plan de distribution d’un  million de test de dépistage d’ici a mi-mai 2020 à travers le continent. — Charles Molele

Les données ci-dessous présentées par régions de l’Union Africaine

Néanmoins, il est important de souligner que les données ne cesseront de changer tous les jours  lorsque les gouvernements découvrent des nouveaux cas d’infections, de décès et récupérations  de la COVID 19:

L’Afrique du Nord

Le premier cas de coronavirus en Afrique a été détecté en Egypte en février 2020. Le virus a été  par la suite repéré et détecté en Algérie et en d’autres pays. L’Egypte reste le pays avec le plus  haut nombres de cas confirmés (11 719) et de décès (612), suivi par l’Algérie avec (6 821) de cas  confirmés et (542) décès associés au virus. Plus d’individus sont en phase de récupération du  virus au Maroc (3 487) qu’en Algérie (3 409) et qu’en Egypte (2 950). Le taux de mortalité en  Afrique du nord indique des différences évidentes à travers les Etats de la région. La Mauritanie a  le taux de mortalité le plus élevé (10%) suivi par l’Algérie (7.95%) et l’Egypte (5.22%) de la région. 

L’Afrique de l’ouest

L’Afrique de l’ouest est aussi confronté, en partie, avec la triple menace à la sécurité humaine, en  forme de conflit, pandémie et migration. Le Ghana a enregistré le plus grand nombre de cas de la  COVID 19 de la région avec 5 735 cas confirmés, 29 décès et 1 754 individus en récupération,  suivi par le Nigeria avec 5 621 cas confirmés, 176 décès est 1 472 individus en récupération.  La Gambie, le pays avec le moins de cas, 23 confirmés, 1 décès, et 12 individus en récupération.  l’Afrique de l’ouest enregistre le deuxième plus haut nombre d’infection, cependant le plus bas  taux de mortalité. Sept pays sur quinze de l’Afrique de l’ouest ont enregistré un taux de mortalité  inférieur a 2%.

L’Afrique Centrale 

D’après les données de l’OMS et du CDC, du 16 mai 2020, la situation en Afrique centrale reste  fluide enregistrant les cas de décès lorsqu’ils se produisent. Le Cameroon a enregistré le plus  grand nombre de cas de la région avec 3 105 cas confirmés, 140 décès et 1 567 individus en  récupération. 

La République centrafricaine a confirmé 327 cas, zéro décès et 13 individus en récupération. La  République du Chad a enregistré 474 cas, 50 décès et 111 individus en récupération. Le Congo Brazaville a depuis, enregistré des cas, 15 décès et 87 individus en récupération. La République  Démocratique du Congo (RDC) a enregistré 1 455 cas, 61 décès et 270 individus en récupération 

et la Guinée Equatoriale a un total de 594 cas, 7 décès et 22 individus en récupération. Le Gabon  a 1 320 cas confirmés, 11 décès et 224 individus en récupération. 

Finalement Sao Tome et Principe a enregistré 235 cas avec 7 décès et 4 individus en  récupération. 

Alors que l’Afrique centrale a enregistré le deuxième nombre le plus bas de cas sur le continent,  ils ont le deuxièmement taux le plus élevé de mortalité. Parmi la région, le Chad a le taux de  mortalité le plus élevé (10.55%), suivi par le Cameroon (4.51%) et la RDC (4.19%). La République  centrafricaine n’a enregistré aucun décès liés à la COVID 19 avant le 16 mai 2020.

l’Afrique de l’est

La région Est de l’Afrique, malgré ces défis de sécurité humaine, a enregistré le moins de cas de  COVID 19.

La région avec le troisième taux le plus élevé de mortalité sur le continent. Parmi la région, le  Kenya a enregistré le taux le plus élevé de mortalité (6.02%), suivi par le Soudan qui a enregistré  un taux de 4.24%, et la Tanzanie avec 4.13%. 

Ces taux sont suivis par celui de la Somalie avec 1 357 cas confirmés, 55 décès et 148 individus  en récupération et le Djibouti avec 1 331 cas confirmés, 4 décès et 950 individus en récupération.  Les pays avec le moins de cas sont Les Seychelles avec 27 cas, 1 décès et 7 individus en  récupération et le Burundi avec 11 cas, zero décès et 10 individus en récupération. 

L’Afrique Subsaharienne

A partir du 16 Mai 2020, seul le Lesotho reste le pays de la région qui a confirmé 1 seul cas de  COVID 19. Dans l’Afrique subsaharienne, le pays avec le plus haut nombre de cas confirmés est  l’Afrique du Sud. Ils ont enregistré 90.31% du nombre total des cas d’infection sur le territoire.  Les autres pays de la région ont moins de 10% du total des cas confirmés de la COVID 19 dans  la région. L’Afrique du Sud est le pays le plus globalisé du territoire, avec des ports concentrant  une plus forte circulation de biens et services que ses pays voisins. 

Parmi la région, le Zimbabwe est le pays avec le plus haut taux de mortalité (9.09%), suivi par le  Malawi (4.62%). Ces taux de mortalité proviennent du petit nombre de cas, majoritairement

détecté lorsqu’un individu présente des signaux ou symptômes ou se présente dans un centre  médical. Il n’y a pas de dépistage à grande échelle. Actuellement, la moitié des pays de la région  on un taux de mortalité inférieure à 2%. Ces pays sont le Lesotho, la Zambie, l’Eswatini, la  Namibie, le Mozambique et l’Afrique du Sud. 

Les dilemmes de politiques: Comment le confinement préventif et restrictif en Afrique a été mis en oeuvre 

Le Président Sud Africain, Cyril Ramaphosa, qui est aussi le Président de l’Union Africaine, a annoncé le premier confinement en mars 2020, qui plus tard a été prolonger. (Photo: Baba Jiyane)

L’étude du MAEP sur les interventions de gouvernances de gouvernance en Afrique face à la  pandémie de la COVID 19 a mis en évidence au centre de son débat, le défi de méthodes  préventives et restrictives. 

Ces méthodes incluent des confinement national ou partiel sur le territoire.  Prenons l’Afrique du Sud par exemple. Depuis que le premier cas de COVID 19 a été confirmé en  Afrique du Sud le 5 mars 2020, le gouvernement national a mis en oeuvre des procédures afin de  minimiser la propagation et l’impact du virus. 

Le 18 mars 2020, Dr Nkosazana Dlamini-Zuma, Ministre de la Gouvernance Cooperative et des  Affaires Traditionnelles a publié des réglementations pour empêcher une hausse de l’aggravation  de la pandémie en Afrique du Sud. 

Le 23 mars 2020, neuf jours après la detection du premier cas de transmission du virus, le  Président Cyril Ramaphosa, annonceun confinement national de 21 jours. Le 9 avril 2020, le  Président a prolongé le confinement de deux semaines. Les restrictions du confinement étaient  parmi les plus sévères dans le monde. 

D’après le rapport, la durée des confinements varie entre 10 jours en Libye, par exemple, et une  durée indéterminée, tel est le cas en Afrique du Sud; bien qu’ici, le gouvernement allège  périodiquement les mesures de prévention et de confinement applicable.

Ces mesures suggèrent la fermeture des écoles, l’interdiction de rassemblement public, ainsi que  les rassemblements religieux dans la plupart des cas ( a l’exception de la Tanzanie), des  restrictions de mouvements et la clôture des entreprises, sauf pour ce que le gouvernement  déclare comme étant “des services essentiels”, tels les services de transports, la productions de  biens alimentaires et médicaux et les opérations de vente au détail, les employés de la santé, et  ceux qui maintiennent les infrastructures clés les telles que l’électricité, l’eau et l’assainissement.  Certains pays ont établi un seuil maximale d’individus lors des rassemblements publics. Par  exemple, en Zambie, un regroupement de moins de 50 personnes n’est pas considéré comme  étant un rassemblement public. 

“Il convient également de noter que ce qui est considéré comme un service essentiel peut varié  d’un pays à l’autre. Dans certains pays, comme l’Egypte et le Kenya, les mesures de prévention  et de confinement impliquent également des couvre-feux du crépuscule à l’aube, qui sont soit  imposés à l’échelle nationale soit uniquement dans les régions ou localités considérées comme  “les plus touchées.” Indique le rapport. 

Les pays tels que l’Algérie ont imposé un confinement ferme dans leurs régions et localités les  plus affectées par le virus, tout en permettant la libre circulation dans le reste du territoire. A  l’inverse, des pays tels l’Egypte et l’Ethiopie ont imposé des couvres-feux nationaux.  Contrairement à d’autres pays, la Tanzanie a imposé le moins de restrictions à leur citoyens. Ici, le  gouvernement et les entreprises privées fonctionnent normalement.”

Systématiquement, les mesures de prévention ou d’endiguement ont été soit précédées, soit  accompagnés de déclarations d’état d’urgence ou de catastrophe nationale, comme dans le cas  du Malawi et de l’Afrique du Sud, ou d’alerte nationale comme dans le cas de la Guinée  équatoriale. Par conséquent, la plupart des pays sont à la fois en état d’urgence et de  confinement national. 

Les pays ont aussi fermé leur frontières, dans le but de réduire leur exposition aux pays a haut  risque. 

De plus, d’après de rapport, les pays tels le Uganda, ont interrompu leur service d’accueil des  réfugiés.

D’autres méthodes de maitrise de contamination sont les quarantaines, la localisation et le suivi  des personnes infectés, l’encouragement de la distanciation sociale, l’encouragement des  citoyens à se laver les mains régulièrement, et le port d’équipement protecteur et préventif tel un  masque ou une visière. 

Au vue du respect sanitaire, La sierra Leone a installé des stations de lavage des mains dans les  centres de santé, les marchés et les écoles. 

Les quarantaines sont appliqués de manières différentes. Dans certains cas, les individus infectés  sont demandés de s’auto isoler. Et dans d’autres, ils sont mis en quarantaine dans des  établissements publics ou dans des hôtels soit à la charge du gouvernement soit à leur propres  frais. 

Par exemple, au Kenya et en Ethiopie, les voyageurs contaminés sont mis en quarantaine et sont  responsables des frais. Un défi souvent rencontré est celui de l’incapacité des voyageurs  contaminés à payer les frais de quarantaine. En outre, exiger a des personnes de payer leur  propre leur frais de quarantaine peut être contre-productif et peut décourager les personnes à se  faire dépister.

Un autre défi pour les Etats membres est d’assurer l’accessibilité et la disponibilité d’équipement  de protection individuelle. 

L’Egypte s’est efforcée de résoudre ce probablement en chargeant ses entreprises publiques liées  à l’armée de produire les équipements de prévention et de protection nécessaires.  De même, le Mozambique a cherché à réorienter son secteur industriel de la production de biens  nécessaires à la prévention et à l’atténuation de la pandémie. 

Concernant le traitement des individus atteints de la COVID 19, le Cameroun a établi des centres  de traitement spécialisé dans sa capitale. Le Sénégal avec la collaboration de ses institutions de  recherche, est pays a la tête du développement d’équipement de dépistage à prix abordable ($1).  Les mesures de confinement et de prévention du virus peuvent avoir des conséquences sur la  mise en oeuvre des droits de l’Homme exercés par les citoyens. Par exemple, les quarantaines  peuvent avoir des effets néfastes sur la capacité des groupes vulnérables à subvenir à leur  besoins (risque de perdre leur emplois en raison de l’interdiction de déplacement) et d’accéder  aux produits de première nécessité tels que la nourriture et les soins de santé.  Souvent, ce sont des groupes qui n’ont pas accès à la sécurité sociale, ainsi les mesures de  quarantaines peuvent leurs être néfastes.

Ces mesures doivent donc être mises en oeuvre dans un cadre de respect de la règle de loi et  des droits de l’Homme des citoyens. 

A cet égard, Le Pacte International Relatif aux Droits Civils et Politiques permet aux Etats de  prendre des mesures qui dérogent à leurs obligations au profit de ce pacte dans les situations  d’urgence. 

Cependant, le pacte n’autorise de telles dérogations que lorsqu’un Etat proclame officiellement  l’état d’urgence et que les mesures sont proportionnelles et requises par les exigences de cet état  urgence. 

Le pacte interdit des déviations de certains droits fondamentaux, tel de droit à la vie, condamne  les punitions cruelles et inhumaines, et le principe de légalité. 

En revanche, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples n’autorise pas les Etats  membres de déroger à leurs obligation conventionnelles lors des situations d’urgences.  Dans des pays tels le Kenya et le Malawi, les tribunaux ont statué que toutes déclarations d’état  d’urgence doivent se faire dans le cadre de la loi et que le recours à la force pour faire respecter  les couvre-feux est déraisonnable et que les forces de sécurités doivent respecter les droits des  citoyens à la vie et la dignité. 

Ces tribunaux insistent également que les personnes temporairement placées en quarantaine  doivent être traitées à tout moment comme des agents libres, à l’exception des limitations qui leur  sont imposées conformément à l’état de droit et sur la base de preuve scientifique.  Ainsi, les mesures de confinement et de prévention ne constituent pas une punition. Et les Etats  membres doivent veiller à ce que ces mesures soient mises en oeuvre de telle façon à ne pas  porter atteinte aux moyens de subsistance des citoyens et particulièrement des individus les plus  vulnérables. — Charles Molele

Etude de cas

Namibie 

Depuis le premier cas confirmés le 13 mars 2020, le gouvernement Namibien a rapidement mis en  oeuvre des mesures pour contrer la propagation du virus. Des efforts nationaux pour endiguer le  virus ont débutés avec la déclaration d’un état urgence le 17 mars 2020 avec l’adaptation  d’autres mesures de confinement tels l’installation de centres de traitement et d’isolement, 14  jours de quarantaine systématique, une campagne de sensibilisation communautaire, un centre  d’appels pour signaler les cas suspects de COVID 19, ainsi qu’un versement unique de  subvention aux plus vulnérables. 

Malgré le fait d’avoir le taux d’infection le plus faible du continent, le gouvernement de la Namibie  a également déployé des mesures de relance économique et de secours pour atténuer l’impact  socio-économique de la pandémie. 

Celles-ci incluent un soutien direct aux entreprises, aux ménages et au marché du travail, un  soutien aux secteurs les plus touchés, à savoir le tourisme, l’aviation et la construction, et une  subvention pour la nourriture et l’eau. De plus, le gouvernement a ordonné au secteur privé de  veiller à ce qu’aucun licenciement d’employés à lieu pendant la période de confinement.  Le gouvernement a également dévoilé des plans pour fournir de l’eau gratuite et une subvention  alimentaire pendant le confinement pour garantir que tous les Namibiens y ont accès et afin de  garantir le maintien de l’hygiène publique. 

Togo 

Le Togo a été proactive dans le combat contre la propagation de la pandémie de la COVID 19  grâce à la mise en place des mesures suivantes:

– une interdiction de deux semaines, à partir du vendredi 20 mars 20202, de tous les vols issue  de pays à haut risque : Italie, France, Espagne et Allemagne;

– La publication par le Président de la République d’un décret instaurant une organisation  interministériel de gestion de la crise sanitaire causée par la COVID 19 appelé la Coordination  Nationale de la Gestion et de la Réponse au Togo (CNGR COVID 19);

– La mise en place d’une comité de gestion de réponse, qui rend un compte à l’organisation de  coordination national;

– La dédication de l’hôpital (CHR Lomé Municipalité) aux soins de citoyens ainsi qu’un hôtel dans  le cadre de quarantaine

– La création d’une force spéciale anti-pandémique de cinq mille hommes – La création de laboratoires mobiles pour les dépistages dans le pays;

– Le lancement d’un programme de transferts monétaires pour les plus vulnérables, appelés  Novissi

– La mise en place de mesures spécifiques de soutien pour la production agricole et d’assurer  l’autosuffisante alimentaire, et la mise en place d’un Fond National de Solidarité et de Relance  Economique de 400 milliards de francs CFA. 

L’impact Humanitaire de la pandémie COVID 19 – rapport MAEP

La pandémie de la COVID 19 a un effet dévastateur sur les économies africaines. Dans les pays où il y a déjà des zones de conflits, cet effet a été exacerbé, et une demande d’aide et de subventions internationales ont été sollicité pour aider les plus vulnérables. (Photo: Kate Holt/Unicef)

Il est évident que la pandémie est une menace globale pour les pays vulnérables et sous développés, et pose un risque supplémentaire à une situation déjà complexe.  L’épidémie a fait des ravages dans les Etats d’Afrique occidentale et centrale où les conflits, la  violence, les déplacements de population, les catastrophes naturelles et les chocs climatiques et  économiques ont déjà affaibli la capacité de résilience et où les systèmes sont au bord de  l’effondrement.

La pandémie n’est certainement pas seulement une crise sanitaire et son impact à dévaster la  région, mettant des millions de personnes en danger, et exige un renforcement urgent du soutien  et des ressources intersectorielles. 

Selon le rapport du MAEP, plusieurs pays ont consacré des fonds dédiés à alléger les impacts  sociaux et humanitaires de la pandémie.

L’Afrique du Sud a provisionné des fonds alloués aux ouvriers ayant un revenu inférieur à un  certain seuil pour une durée de 4 mois, aide les PME sous pression, particulièrement les PME  dans les secteurs du tourisme et de l’hospitalité, et aide les membres les plus vulnérables de la  société à amortir les impacts économiques de la pandémie. 

Plusieurs autres pays, tels Sao Tomé et Principe, ont reçu des subventions d’institutions  internationales telles que la Banque Mondiale pour financer leurs interventions d’urgence.  Le Kenya a reçu un financement de la Banque Mondiale, pour financer sa contribution au projet  d’urgence COVID 19. Le Zimbabwe a également fait un appel humanitaire national et international  de 2,2 milliards de dollars pour contrer la pandémie et financer des dépenses de santé critiques  telles l’eau, l’électricité, l’assainissement, l’hygiène, la sécurité alimentaire et la protection sociale. Le Mali a consacré 10,4 millions de dollars à la lutte contre la pandémie tandis que le Togo a créé  un fonds national de Solidarité et de Secours Economique de 663 millions de dollars pour  soutenir la production agricole et assurer la sécurité alimentaire. 

Des pays comme l’Angola, le Djibouti, le Mozambique et la République du Soudan ont  considérablement augmenté leurs dépenses de santé pour répondre au coronavirus et accordent  des exonérations fiscales pour l’aide humanitaire et les dons. 

Le Maroc et la Tunisie ont chargé leurs institutions nationales d’être responsables de la sécurité  sociale et de remédier aux vulnérabilités introduites par la pandémie. Leurs comités de contrôle  stratégiques subventionnent les employés inscrits auprès des institutions nationales de sécurité. 

Egalement, ils apportent un soutien auprès des personnes vulnérables, en particulier les  personnes du secteur informel, fortement menacées par les chocs et qui ont besoin d’une  protection économique, sociale ou médicale. 

L’Egypte tend une protection sociale plus approfondie aux familles vulnérables tandis que le  Ghana a interrompu le paiement des factures de services publics pour une durée de trois mois,  qui prend fin en juin 2020. 

Le Ghana a également mis en place un Programme d’atténuation du coronavirus , une initiative de  protection sociale qui vise à aider les ménages vulnérables et les PME (Petites et Moyennes  Entreprises). 

Certains gouvernements, tels le Botswana et le Lesotho, ont octroyé des subventions pour  compléter les salaires des employés du secteur privé atteint par le confinement.  Selon le rapport, la République du Soudan envisage de renforcer son soutien de sécurité sociale  de 1,5 milliards de dollars, d’ici trois mois. Il a également annoncé une hausse significative des  salaires des employés du secteur public et l’allocution de fonds dédiés au soutien des familles  touchées par les mesures d’endiguement. 

Le Togo a également lancé un programme de transfert d’argent pour aider les citoyens les plus  touchés par la crise. Il fournit également de l’eau et de l’électricité gratuite aux groupes sociaux  défavorisés pendant une période de trois mois. 

ETUDE DE CAS

Fonds COVID 19 pour les PME au Ghana 

Rapidement après la détection de son premier cas de COVID 19 le 12 mars 2020, la République  du Ghana sous la direction de Nana Akufo-ADDO, a mis en place une série de mesures pour  freiner la propagation du virus. 

Ces mesures comprennent l’interdiction de voyager au Ghana; des restrictions de mouvement;  l’allocation de ressources a des laboratoires de recherche et d’essai; et les interventions sociales.  Le 30 mars 2020 inclus, le Président a annoncé un confinement partiel pour une durée initiale de  deux semaines. Après sa prolongation d’une semaine, le confinement a pris fin le 19 Avril 2020.  D’autres mesures comprennent la production et distribution locale d’équipement protecteur  individuel, une surveillance accrue, un traçage des contacts et des tests de laboratoire, et  l’éducation publique. 

Le gouvernement a créé un fonds fiduciaire national COVID 19 visant à aider les nécessiteux et  les plus vulnérables de la société. 

Le secteur privé ghanéen a également mis en place un fonds COVID 19 d’une valeur de 100  millions de GHc pour agrémenter les efforts du gouvernement. Dans le cadre de son soutien des  petites et moyennes entreprises (PME), le gouvernement a alloué un montant de 600 millions de  GHc (environ 109 millions de dollars) en prêts afin de soutenir les industries touchées par la crise.  Le président a entamé un dialogue national avec les principales parties prenantes, les partis  politiques de l’opposition, les syndicats et les professionnels de santé, parmi d’autres, pour traiter  l’idée d’une approche coordonnée dans la lutte contre le virus mortel. — Charles Molele

La majorité des pays africains maintiennent leurs économies grâce à des mesures de secours  financières variées

“South Africa’s Reserve Bank” accélère les remboursements et les crédits d’impôts, partis d’autres mesures. Plusieurs pays africains ont introduit des politiques similaires afin de produire une solvabilité financière aux entreprises et aux consommateurs pendant la pandémie. (Photo: Alet Pretorius/Gallo Images)

La plupart des Etats membres de l’Union Africaine adoptent des politiques monétaires et  budgétaires variés pour manager les impacts pandémiques et économiques.  A travers de multiples méthodes, les pays soutiennent leurs entreprises, leurs ménages et aident  à la préservation de l’emploi. 

South Africa’s Reserve Bank a accéléré les remboursements et les crédits d’impôts et a permis  aux PME de différer certaines obligations fiscales. Il a également réduit le taux de prêts de 100  points de base à 4,25% et a institué des mesures pour atténuer les tensions de liquidité sur les  marchés de financement, tandis que le gouvernement a initié une approche unifiée pour permettre 

aux banques d’alléger la dette des emprunteurs. 

En avril 2020, le Président Cyril Ramaphosa annonce d’autres mesures qui comprennent le  versement de fonds de secours en cas de catastrophe, des achats d’urgences, le soutien salarial  via l’UIF et le financement des petites entreprises. 

“Nous embarquons maintenant dans la deuxième phase de notre intervention économique afin de  stabiliser l’économie, aborder le déclin extrême en offre et en demande et protéger les emplois.”  A dit Ramaphosa. 

“Dans le cadre de cette phase, nous allons annoncer, ce soir, une aide sociale massive et un  programme de soutien économique de 500 milliards de rands, ce qui représente environ 10% du  PIB.”

L’Egypte a annoncé un programme de soutien économique de $6,13-billion, dont une partie est  destinée à soutenir ses secteurs de la santé et du tourisme. Il a également ajourné de trois mois le  paiement de la taxe foncière, abaissé les coûts énergétiques des industries, baissé les taux  d’intérêt de 300 points et a reporté de six mois le remboursement de la dette pour les entreprises  comme pour les particuliers. 

“L’ensemble des décisions prises par le gouvernement reflètent sa détermination profonde pour le  soutien du secteur industriel ainsi que sa détermination d’affronter les répercussions (actuelles).”  Affirme le Premier ministre Mostafa Madbouly. 

De la même façon, la Tunisie a mis en place un plan d’urgence qui implique le report et  l’exonération du paiement de la dette, et un rééchelonnement des impôts pour les personnes à  faibles revenus. L’Angola a reporté le dépôt des impôts. 

La “Reserve Bank” du Malawi a reporté les paiements des taux d’intérêt et a imposé un moratoire  d’une durée de trois mois sur les intérêts et sur les remboursements des inertes des prêts  principaux accordés aux institutions de la microfinance et des coopératives financières.  La Namibie a lancé un programme de relance économique et de secours pour faire face à  l’augmentation des dépenses de santé, des subventions sur le revenu et garantie de maintenir les  prêts à faible taux d’intérêt pour les PME agricoles ainsi que les particuliers.  Parmi d’autres, le Sénégal a dédié $490-million aux secteurs économiques directement impacté  par la pandémie, c’est à dire le tourisme, le transport et l’agriculture. Une partie de ces fonds sert  à verser des revenus à des employés licenciés. La Cote d’Ivoire reporte le remboursement de la  dette, en particulier pour les PME.

La “Gambia Revenue Authority” a prolongé de deux mois le dépôt et le paiement des impôts pour  l’année 2019. 

Le Sénégal a augmenté les remboursements d’impôts aux grandes entreprises, a différé le  paiement des impôts pour les petites, moyennes et microentreprises jusqu’au 15 juillet 2020 et a  fourni un soutien lors du renouvellement de tous les contrats à durer déterminée. En Afrique de l’est, la banque centrale du Kenya a abaissé son taux directeur de 100 points de  base à 7,25% et a réduit le ratio des réserves de trésoreries des banques commerciales de 100  points de base à 4,25%.

Le Kenya a également augmenté la durée maximale des engagements de rachat de 28 à 91 jours;  a annoncé une flexibilité des banques quant à la classification et l’approvisionnement des prêts  qui fonctionnaient jusqu’au 2 mars 2020 mais qui ont été restructuré en raison de la pandémie.  Egalement, le Kenya a suspendu l’entrée d’informations de crédits négatifs des emprunteurs dont  les prêts sont devenus improductifs pendant une durée de six mois après le 1er avril 2020 et a  aussi encouragé les banques commerciales à flexibiliser les conditions de prêt des emprunteurs.  Les mesures au Kenya comprennent un allégement complet de l’impôt sur le revenu pour les  individus ayant un revenu inférieur à 225 dollars par mois, et des réductions sur les taux de  financements par répartitions les plus élevés de 30% à 25%, baissant le taux d’imposition de  base des sociétés de 30% à 25% et le taux de la taxe sur le chiffre d’affaires des petites  entreprises de 3% à 1% et le taux standard de la TVA de 16% à 14%. 

La Banque d’Ouganda a réduit son taux de la banque centrale (CBR) de 1 point de pourcentage,  a ordonné aux institutions financières supervisées (SFI) de différer les paiements, a fourni des  liquidités aux banques commerciales, à acheter des bons du Trésor détenus par les institutions de  dépôt de microfinance et les établissements de crédit, et a accordé une autorisation  exceptionnelle aux SFI pour restructurer les prêts des entreprises et des particuliers. Il a  également émis des lignes directrices au SFI dans l’intention d’alléger le crédit et la  restructuration des prêts. 

La banque centrale de la Gambie a renforcé sa surveillance des positions nettes ouvertes de  change des banques commerciales et s’est engagé à maintenir des taux de change flexibles pour  absorber les chocs de balance de paiements. De nombreuses banques centrales renforcent leur  surveillance financière. 

De nombreux pays ont créé des fonds spéciaux pour gérer la COVID 19 et ses impacts. La Tunisie  a créé un fonds spécial pour les entreprises touchées de manière significative par la pandémie,  tandis que le Botswana a créé un fonds de secours et cherche à stabiliser les entreprises et à  assuré la disponibilité des provisions stratégiques. 

Le Lesotho a mis en place un fonds de contribution et l’utilise pour verser une subvention aux  travailleurs du textile touchés par la crise, payer les loyers des entreprises en mai 2020 et remettre  à septembre 2020 certaines taxes, ainsi que de faciliter les crédits pour les PME.  La Zambie a créé un fonds d’urgence pour assurer son état de préparation et optimiser la sécurité  publique pendant la pandémie. L’Ethiopie prévoit d’aider les entreprises et la création d’emplois  dans les zones urbaines et les parcs industriels. 

Il s’emploie également d’ élargir son programme Urban Productive Net en collaboration avec la  Banque mondiale. La cote D’ivoire a créé un fonds de 490 millions de dollars pour subventionner  les communautés et les entreprises. 

Le Ghana a créé un fonds fiduciaire national de 1,5 millions de dollars. 

Les pays étayent également leurs secteurs financiers et bancaires. Diverses banques centrales  ont cherché à assouplir les conditions de liquidité en réduisant les réserves obligatoires des  banques et en facilitant les transactions du système de paiement. 

Par exemple, la banque centrale angolaise a réduit de 3% le taux de sa capacité permanente  absorption de liquidités en sept jours, fourni environ 0,5% de son PIB à titre de soutien de  liquidités aux banques et a créé une ligne de liquidités équivalentes à 186 millions de dollars pour  l’achat de titres publics issus de sociétés non financières. 

Le Zimbabwe est revenu à un système de multidevises, réduisant le taux directeur bancaire de  35% à 25%, réduisant le ratio des réserves obligatoires de 5% à 4,5% et en augmentant les prêts  du secteur privé, initialement de 1 milliards de dollars ZW à 2,5 milliards de dollars ZW. Sa banque  centrale est également passée d’un système de taux de change flottant à un système de gestion  de taux de change fixe. 

La banque d’Ouganda fournit une assistance de liquidités exceptionnelles aux institutions  financières qui en ont besoin d’une durée d’au moins un an, en veillant à ce que les plans  d’urgence des institutions financières garantissent la sécurité des clients et du personnel. Il a  également institué des mesures visant à minimiser la probabilité d’insolvabilité des entreprises  saines en raison d’un manque de crédit, et à renoncer aux limites de la restructuration des  facilités de credit des institutions financières qui risquent de se trouver en difficultés. Une autre série importante de mesures concernent la fiscalité. A cet égard, plusieurs  gouvernements ont imposé diverses mesures d’allégement fiscal. 

Afin de minimiser l’usage de billets bancaires, les gouvernements de divers Etats membres de  l’UA tels que la Cote d’Ivoire, le Kenya, le Mozambique, l’Ouganda et la Zambie ont persuadé les  opérateurs d’argent mobile de réduire ou même de supprimer les frais d’utilisation pendant une

période d’environ trois mois. Ces pays ont également réduit les frais pour d’autres transactions  financières numériques. 

Il y a aussi des cas d’innovation qui doivent être reconnus sur le continent africain. C’est le cas,  par exemple, de la création de la trousse de tests diagnostiques COVID 19 d’une valeur de 1%  par le ministère sénégalais de la Santé en collaboration avec le laboratoire de virologie de l’Institut  Pasteur à Dakar. — Charles Molele

L’impact de crise de la COVID sur la l’état de droit et le constitutionnalisme 

Le gouvernement du Bénin a été particulièrement proactif dans le combat contre la COVID 19. Ils se sont procuré trente millions de masques chirurgicaux, qu’ils ont mis a la disposition de la population a des prix subventionnés et un dépistage généralisé est en oeuvre. (Photo: Yannick Folly/AFP)

Le rapport du MAEP a dressé un aperçu intéressant de la COVID 19, en particulier au regard du  constitutionnalisme et de l’état de droit. 

Les Etats membres de l’UA ont déployé des mécanismes juridiques et institutionnels déjà  existants ou nouvellement instauré pour répondre à la pandémie. 

Les mécanismes ainsi introduits se concentrent sur i) les mesures juridiques et institutionnelles; ii)  les mesures d’endiguements et de préventions des maladies; iii) les mesures sociales et  humanitaires; et iv) les mesures fiscales et monétaires. 

Le rapport examine l’efficacité de ces mesures dans les modalités suivantes: garantir l’issue  souhaitée; avoir un impact sur la jouissance des droits de l’Homme; garantir un traitement  égalitaire des citoyens; et assurer la transparence du gouvernement envers la population.  Selon le rapport, les mécanismes juridiques et institutionnels déployés par les Etats Africains dans  la gestion de la crise de la COVID 19 comportent des commissions scientifiques nationales, des  comités de suivi, des comités d’urgence et des comités interministériels. 

Plusieurs pays ont également élaboré des plans de préparation et d’intervention futur.  Certains pays, comme le Malawi et l’Afrique du Sud, ont des lois (législation nationale) sur la  préparation et la gestion de catastrophe, bien qu’il ne soit pas évident jusqu’à présent comment  ils déploient ces lois pour gérer la pandémie de la COVID 19.

Pour la plupart, les Etats africains ont mis en place des mécanismes juridiques et institutionnels  ad hoc pour répondre à la pandémie. Par exemple, l’Algérie s’est servi de sa commission  scientifique nationale dans la gestion de la crise de la COVID 19, tandis que le Mozambique a mis  en place un comité de consultation technique et scientifique. 

D’autres pays comme le Maroc, le Nigéria, le Togo et la Tunisie ont mis en place des comités de  suivi stratégiques, des comités de gestion de crise ou des mécanismes de coordination.  Alors que, des pays comme le Tchad, la République du Soudan, le Lesotho et l’Ouganda ont  élaboré des schémas d’intervention et de prévention. Certains pays ont également créé des  comités ministériels ou interministériels pour coordonner leurs interventions à la pandémie.  L’Ouganda, à l’aide de son ministère de la santé, est à la tête de la mise en oeuvre du schéma de  préparation et d’intervention dans la gestion de crise, tandis qu’au Djibouti, le ministère de la  santé se consacre à l’amélioration des capacités de surveillance, de dépistage et de mise en  quarantaine afin de combattre la crise. Il renforce également les capacités des agents de santé. La République du Soudan a élaboré un plan de préparation sanitaire d’urgence a risque multiples  coordonné par un comité d’urgence de haut niveau. Le Tchad a mis en place une unité de  surveillance sanitaire et de sécurité, que la présidence coordonne. 

L’état de droit et le rôle des institutions publiques dans la préparation, la gestion et la résilience  d’un pays dans le contexte de la crise de la COVID 19 est central et majeur.  La manière dont les institutions publiques et nationales agissent avec efficacité, transparence,  responsabilité en Afrique reflète une inclination vers la tendance d’intégration sociale.

Malgré la critique constante des pays africains comme ayant une gouvernance médiocre,  quasiment mauvaise, les intentions de la gouvernance africaine face à la COVID 19 indiquent, en  grande partie, une meilleure préparation institutionnelle qu’auparavant supposée.  A l’écart de cette différence comparative entre pays développés et pays en développement, il est  évident que de nombreux Etats membres ne disposent pas des mécanismes juridiques et  institutionnels ni des outils de gestion nécessaires pour gérer des crises de l’ampleur de la COVID  19. 

Afin d’être performante, les mécanismes juridiques et institutionnels doivent être inclusifs et  doivent prendre en compte les besoins de tous les acteurs, et en particulier les membres les plus  vulnérables de la société. 

Ces mécanismes devraient aussi présenter au public une transparence totale dans la prise de  décision, notamment quant à l’usage des ressources publiques, et doivent informer le public de  leurs politiques ainsi que leurs actions. 

La participation et la responsabilité citoyenne sont également primordiales car elles participent au  développement de la confiance sociale. Sans laquelle le public atteint pourrait ne pas se  conformer aux mesures instituées pour gérer la pandémie et son impact. 

Il existe des preuves solides que le modèle de quarantaine et de confinement n’est peut-être pas  applicable à tous les pays et n’est possiblement pas la solution la plus efficace à la pandémie. 

ETUDE DE CAS

Masques chirurgicaux au Bénin

Le Bénin a été proactif dans la prévention de la propagation de la pandémie de la COVID 19 dans  le pays. 

Les mesures instituées comprennent :

– la mise en place d’un comité interministériel ad hoc pour la gestion de l’urgence sanitaire liée à  la pandémie COVID 19 et d’un comité d’experts sur le coronavirus; 

– l’activation du Comité National de Crise Sanitaire (CNCS) et le renforcement de la surveillance  sanitaire à tous les points d’entrée du pays, notamment l’aéroport et le port de Cotonou; – l’acquisition par le gouvernement et la mise à disposition pour la population de trente millions  de masques chirurgicaux, à des prix de vente subventionnés. De plus, les opérateurs de  transports étaient chargés de fournir à leurs employés et passagers des masques ou des  visières;

– le gouvernement a autorisé le ravitaillement aux pharmacies et aux unités de distribution de  médicaments essentiels des établissements publics de chloroquine à un prix subventionné.  Afin d’optimiser les soins thérapeutiques dans des conditions de sécurité et de contrôle. Cette  thérapie fondée sur une base de preuves scientifiques est conseillée par le comité médical des  experts, nommé par le gouvernement;

– une décision a été prise et mise en vigueur le 27 avril 2020 de dépister systématiquement les  communautés à risque, en particulier le personnel médical et paramédical, la communauté  pénitentiaire et les forces de défense et de sécurité. — Charles Molele

Recommandations : l’intervention de gouvernance de l’Afrique face au COVID 19

Le rapport du MAEP exige que l’Union Africaine (photo du siège de l’UA à droite) établi un Fonds de Solidarité Continental afin d’assister les Etats membres lors de la manifestation de catastrophe à grande échelle, parmi d’autres mesures qui assisteront les pays en cas de catastrophes futur. (Photo: Sumy Sadurni/AFP & Ludociv Marin/AFP)

Recommandations pour l’Union Africaine (UA):

1. L’UA doit conseiller les Etats membres sur les modalités de conduite des élections pendant la  pandémie de manière à garantir des élections crédibles, libres et équitables durant la  pandémie. Les principes obtenus devraient également être intégrés dans les Directives pour

l’Observation et le Suivi des Missions Electoral de l’UA. La commission doit aider les Etats  membres à mettre en place des systèmes électoraux électroniques. 

2. l’UA doit mettre à jour l’Agenda 2063 pour mettre l’accent sur l’état de préparation et la  gestion de ses Etats membres. 

3. l’UA doit developper un cadre continental de préparation et de gestion de catastrophe, et doit  encourager ses Etats membres d’incorporer ce cadre dans leurs encadrements de  développement national et local.

4. l’UA doit encourager ses Etats membres à signer et ratifier le “African Risk Capacity (ARC)  Treaty), qui fourni un cadre d’alerte anticipée en cas de catastrophe, de la planification en cas  d’éventualités et d’assurance en cas de catastrophe, pour les Etats membres. Les Etats  membres sont également encouragés à investir de manière substantiel dans l’ARC.

5. l’UA doit élaborer des directives pour les entreprises multinationales afin d’assurer qu’elles  encouragent une conduite commerciale responsable qui veille à ce qu’une plate forme  coordonnée et structurée pour les entreprises et le gouvernement et/ou une collaboration de  l’UA, est mise en place à l’issue de la crise de la COVID 19

6. l’UA doit créer un Fonds de Solidarité Continental afin de porter secours aux Etats membres  lors de catastrophe à grande échelle telles que la COVID 19, et coordonner la gestion de ces  catastrophes. 

7. l’UA doit évaluer les capacités scientifiques, technologiques et institutionnelles de ses Etats  membres, y compris leurs facultés en recherche et développement de vaccins, qui optimisera  leurs capacités de gestion et de préparation face aux catastrophes. 

8. l’UA doit accélérer l’adoption des mécanismes pour “le Soutien du MAEP aux Etats Membres  dans le Domaine des Agences de Notation de Credit” dans un cadre politique, actuellement  en attende de validation finale par le Comité Spécial Technique des Ministres des Finances,  des Affaires Monétaires et d’Intégration Régionales de l’UA; et il devrait faire appel à un  moratoire sur les dégradations de notation des pays en développement fondé sur les aperçus  de la COVID 19.

Le siège de l’Union Africaine à Addis-Abeba (Photo: Ludovic Marin/AFP via Getty Images)

Recommandations aux Etats membres: 

A) Action de gouvernement immédiate

1. les Etats membres doivent mettre en place une approche nationale multiparnenariale de  gouvernance 

2. les Etats membres doivent veiller à ce que les mesures de prévention et de confinement du  COVID 19 soient mise en oeuvre dans un cadre qui respecte l’état de droit et les droits de  l’Homme des citoyens

B) Action de gouvernance a moyen terme 

1. les Etats membres qui ne disposent pas d’une législation nationale relative aux catastrophes  et d’un mécanisme institutionnel approprié, doivent considérer ces mesures comme une  première exécution.

2. les Etats membre sont encouragés à accroître leurs investissements institutionnels, centrale  dans une intevention de gouvernance effective face à la COVID 19.

3. Les institutions publics et le secteur privé doivent accélérer leur coopération sud-sud de  partages de connaissances, de transfert de technologie médicale et de recherches  épidemiques.

4. les Etats membres doivent intégrer la gestion de catastrophe dans leurs cadres de  planification du développement national et local.

5. Les Etats membres doivent décentraliser les responsabilités et les capacités de gestion des  catastrophes et assurer la coordination et coopération à un niveau local et national.  6. Les Etats membres doivent prendre en compte dans leurs gestion de catastrophe les droits de  l’Homme et veiller à ce que les gouvernements tiennent compte des conséquences  potentielles sur la jouissance des droits de l’Homme des parties concernées dans leurs prises  de décisions et actions de gestion de catastrophe. 

7. Les Etats membres doivent mettre en place des mécanismes qui garantissent que leurs  gouvernements soient responsable des décisions de gestion de catastrophe, y compris dans  l’utilisation des finances publiques consacrées aux situation d’urgence que créent les  catastrophes.

8. Les Etats membres doivent investir dans le développement d’infrastructure et de facultés  scientifiques, technologiques et institutionnelles, pour analyser et prévoir des dangers, les

vulnérabilités et les impacts des catastrophes et investir dans les facultés de recherche et  développement de vaccins.

Recommandations pour le MAEP

1. Entreprendre des recherches sur la résilience des Etats face aux catastrophes pour informer  de sa méthodologie et son processus.

2. Examiner le cadre du MAEP pour intégrer la préparation et la gestion des catastrophes y  compris réviser son questionnaire initial afin d’adresser la question de gouvernance des  catastrophes.

3. Développer des outils de suivi et d’évaluation pour garantir la réalisation d’une bonne  gouvernance en cas de catastrophe.